SON PARCOURS
Avant de rejoindre GEPSA, Angela a été cheffe d’atelier chez Renault. Poste qui lui a permis de développer ses compétences, tout en gravissant les échelons dans un milieu plutôt masculin. Depuis longtemps, l’idée de travailler dans un centre pénitencier la taraudait. Quelques années plus tard, c’est en tant que cheffe d’atelier qu’elle intègre GEPSA à la maison d’arrêt d’Osny, puis évolue dans la célèbre prison de Paris La Santé. En ce matin de fin février, nous la retrouvons au 42 rue de La Santé en tant que responsable d’atelier.
SON QUOTIDIEN CHEZ GEPSA
Angéla trouve que son quotidien est ordinaire, et que son lieu de travail n’est pas plus significatif qu’un autre. Elle reste focalisée sur son rôle de cadre et ses engagements professionnels.
Quand on lui demande son secret pour assurer ses missions, plutôt assurées par des hommes en général, elle nous confie qu’une posture ferme est nécessaire.
Elle est en relation directe avec les détenus, mais choisit de ne pas les différencier d’autres salariés qu’elle côtoyait par le passé. “ Enlever tous les a priori et casser les préjugés en étant juste mais ferme ”, voici ce que garde en tête Angela dans son quotidien.
Son rôle est de les accueillir, de les affecter aux différentes équipes de l’atelier et de les encadrer. Les détenus ont la possibilité de travailler au sein de la détention, sur des tâches de sous-traitance. Cela leur permet de se former et de préparer leur réinsertion professionnelle.
Pour favoriser un cadre de travail sûr et efficient, Angéla a mis en place la méthode du 5S. Une technique de gestion japonaise visant à améliorer les conditions de travail et l’efficacité.
UN METIER QUI A DU SENS
Angéla exerce une fonction avec d’importantes responsabilités. La rigueur, l’organisation et le sens des initiatives sont des qualités primordiales, qu’elle a su développer. La posture aussi est importante. Nous y revenons. Bien qu’elle travaille dans un site sensible, la cheffe d’atelier n’a jamais eu de mal dans la gestion de ses équipes. Bien au contraire, “ ils nous respectent encore plus parce qu’on est une femme ” et ce même dans des situations parfois compliquées.
SON CONSEIL AUX JEUNES FEMMES
« Pour être une femme qui travaille en milieu pénitentiaire, il faut avoir du caractère, une vision avec du recul et oser. ”